Il n’y a plus de dimanche soir

Hello V/ !

Je t’écris depuis “Paris au mois d’août“ !
Je ne sais pas si tu as lu le roman éponyme, mais je crois que tout est encore valable dans ce livre qui commence pourtant à dater. Tu me disais que tu avais toujours du mal à imaginer que des gens travaillent à Paris au mois d’août et c’est vrai, c’est un espace temps à part. Cela me fait réaliser que la frontière entre travail/vacances et pro/perso est de plus en plus poreuse pour moi, et au bon sens du terme.

Je me souviens d’une époque où les notions de rentrée étaient très marquées, souvent appréhendées, rarement agréables. Où les dimanches soir étaient synonymes d’une légère angoisse. Où consulter ses mails hors “temps de travail” était tabou sous réserve d’introduction du monde du travail dans la sphère privée

Dans la vie, je trouve que ce qui est rude ce sont les débrayages-embrayages, ces faux passages d’un univers à l’autre ou d’une posture a l’autre. Je dis “faux” car ériger des barrières alors que la vie est un tout et cloisonner les univers alors que tout existe à chaque instant n’a été ni très efficace ni très utile pour moi.

Aujourd’hui les transitions sont plus douces et me coutent moins d’énergie. C’est mon esprit qui change de focus et qui reste “là où il est quand il y est” avec moins de peine et moins de lutte. Je n’ai plus l’impression de travailler quand je traite des sujets de travail pendant mes vacances, ni de chômer quand je parle d’un sujet personnel avec les équipes. J’ai toujours des moments d’envie ou pas envie, ça ça ne change pas ! Mais ça n’est plus un poids.

Je me souviens d’une époque où les notions de rentrée étaient très marquées, souvent appréhendées, rarement agréables. Où les dimanches soir étaient synonymes d’une légère angoisse. Où consulter ses mails hors “temps de travail” était tabou sous réserve d’introduction du monde du travail dans la sphère privée.
Dans la vie, je trouve que ce qui est rude ce sont les débrayages-embrayages, ces faux passages d’un univers à l’autre ou d’une posture a l’autre. Je dis “faux” car ériger des barrières alors que la vie est un tout et cloisonner les univers alors que tout existe à chaque instant n’a été ni très efficace ni très utile pour moi.
Aujourd’hui les transitions sont plus douces et me coutent moins d’énergie. C’est mon esprit qui change de focus et qui reste “là où il est quand il y est” avec moins de peine et moins de lutte. Je n’ai plus l’impression de travailler quand je traite des sujets de travail pendant mes vacances, ni de chômer quand je parle d’un sujet personnel avec les équipes. J’ai toujours des moments d’envie ou pas envie, ça ça ne change pas ! Mais ça n’est plus un poids.

La question est : qu’est ce qui a changé ?

Un courant de fond probablement en premier lieu : la méditation, l’apaisement émotionnel ont fait beaucoup. Prendre les choses comme elles viennent, penser la vie comme un tout et avoir le courage de faire face à la réalité telle qu’elle est sans ambages… Un exercice sans cesse renouvelé.

Ensuite, le résultat de choix conscients sur le long terme : je trouve de l’intérêt et du plaisir à ce que je fais, le travail n’est pas associé systématiquement au labeur. J’ai acquis une confiance dans ma capacité à délivrer et réagir, sans peurs et avec moins d’hésitations. Je me donne plus souvent la liberté de faire quand/comme je veux. Je sais pourquoi je suis là, et je vis plus dans la réalité que dans la théorie des possibles.
De façon plus pragmatique, j’ai sans doute une vie plus équilibrée au global, moins “d’accessoires” nécessaires dans les différents domaines, plus de frugalité, une bonne organisation, une meilleur hygiène de vie…la base, mais ça ne l’était pas pour moi 🙂

Et puis je suis la même, moi-même, dans toutes les sphères. L’année de free-lance a aidé, qui a accéléré le fait que mon travail et ma vie soient beaucoup plus cohérents et imbriqués. Du coup, il se crée un continuum qui fait qu’il n’y a plus de dimanche soir ! C’est un soir comme les autres. Et si ça n’est pas le cas, c’est beaucoup plus facile à supporter car je sais que cela passera et que ça n’est pas une fatalité.

Tu sais, en cherchant bien, il y a surtout une chose : j’ai beaucoup de chance. Les conditions et mon entourage en ce moment sont vraiment très favorables. Je ne maîtrise rien, et cela peut changer. Alors gratitude, humilité et joie!

Et le jour ou le dimanche soir sera à nouveau le bord de la falaise je sais que je pourrai t’appeler 😉

Bises !

F/.