Il m’aura fallu deux ans

Encore moi V/ !

Je lis, je crée, je fais des liens, je me sens inspirée, je ne sens pas de fatigue psychique, ni de neurones encrassés. J’ai les petits marteaux qui tapent vite et précis. J’ai le flux qui circule en courant continu. J’ai une énergie mentale grande mais canalisée.

Je suis comme avant.

Deux ans, il m’aura fallu deux ans pour ressentir la même chose qu’avant ma grossesse, intellectuellement parlant.

Hormones, allaitement, fatigue, épanouissement, émerveillement, nouveauté, densité… Espèce! Animal programmé pour concentrer sa puissance sur autre chose, (et quelle chose!), pendant une période donnée.

Bien sûr j’ai recommencé à échanger, penser, lire, travailler… bien avant aujourd’hui. Mais ce plein potentiel, cette pleine puissance, il m’aura fallu deux ans.

C’est hyper intéressant, quand : on a la chance de pouvoir l’observer sans stress, de pouvoir adapter sa vie en fonction, de pouvoir profiter de la vie avec un cerveau réorienté, d’avoir un entourage qui te donne ce temps.

C’est vertigineux quand on sait que c’est rarement le cas d’avoir tout ça.

Alors quelques conclusions que je voulais partager avec toi :

– je suis contente, I’m back

– je suis reconnaissante pour cette remontada, aux autres, à moi, à la vie

– j’ai l’impression que je reviens de loin

– je suis surprise, la récupération physique m’était connue, la récupération intellectuelle m’était inconnue (depuis j’ai lu des études scientifiques là-dessus, sais-tu qu’il y a aussi un impact neuronal chez les pères?)

– je ne suis certainement pas la championne de l’espèce, je crois que mon délai de récupération est indécemment en dessous de la moyenne

J’ai envie de faire un grand, un immense bravo à toutes ces femmes qui prêtent leurs neurones le temps d’un enfantement. Ou, si je suis un cas isolé, à celles qui arrivent à les garder pour elles !

Avec toute mon humilité,

F/.